Rénovation énergétique : tout savoir sur les travaux et aides associées

Vous avez décidé de faire des économies de chauffage afin de prévenir une surconsommation d’électricité ? Pour atteindre votre objectif plus facilement, il est judicieux de faire des travaux de rénovation énergétique au sein de votre logement. Ce genre de projet est l’une des solutions les plus pratiques pour réduire votre facture d’énergie. Il s’accompagne de maints atouts indéniables, à savoir un bon confort thermique en été comme en hiver. Quels sont les travaux de rénovation énergétique à effectuer ? Pour vous guider dans les démarches de réalisation, retrouvez dans cet article les points clés à ne pas négliger. Par la même occasion, découvrez les aides et subventions possibles pour financer votre projet.

Que signifie le terme rénovation énergétique ?

Je déménage bientôt et je me demande s’il est possible d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique dans mon nouveau logement. Vous souhaitez avoir une réponse à cette question ? Alors, la première chose à faire est de comprendre en quoi consistent exactement les travaux énergétiques.

Les travaux de rénovation énergétique correspondent à toutes les tâches réalisées dans votre habitation dans le but de réduire votre consommation de chauffage et donc vos factures d’énergie.

Les principaux travaux intégrés dans une rénovation énergétique

Dans le contexte de travaux de rénovation énergétique, de nombreuses opérations doivent être effectuées, mais l’idéal est de commencer par les tâches suivantes :

  • l’installation d’un système de chauffage performant ;
  • l’isolation thermique ;
  • la réparation des équipements de ventilation de la maison ou le remplacement par des systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC).

À retenir :

Seuls les professionnels RGE sont habilités à effectuer les travaux de rénovation énergétique. D’ailleurs, faire appel à ce spécialiste est le moyen le plus efficace pour recevoir des aides financières de la part de l’État.

Que faut-il retenir sur les travaux d’isolation thermique ?

C’est la toute première étape à faire dans le cadre d’une rénovation énergétique. La mise en œuvre d’une isolation thermique est la clé pour limiter les déperditions d’énergie dans votre domicile. Cette opération vous permet également de ne pas trop solliciter votre appareil de chauffage.

Vous devez tout de même respecter quelques conditions majeures pendant la réalisation de cette tâche :

  • trouvez les moindres recoins qui causent les déperditions de chaleur dans votre habitation. Ces endroits peuvent être vos combles, vos murs, votre toiture, vos fenêtres ou vos planchers ;
  • assurez l’isolation thermique de votre logement de l’intérieur comme de l’extérieur, selon les parties à rénover ;
  • n’oubliez pas de vérifier l’étanchéité des installations pendant les travaux de rénovation énergétique.

L’isolation des combles

Sachez que les combles mal isolés vous exposent à des problèmes de confort thermique. Ils vous font perdre jusqu’à 30 % de la chaleur. En même temps, votre maison attirera toutes sortes de nuisibles (insectes, souris, rats, cafards, etc.). La meilleure solution pour lutter contre ces désagréments est d’assurer une bonne isolation de vos combles.

Une fois les travaux d’isolation de combles terminés, il est possible d’économiser jusqu’à 250€ par an en termes de chauffage. Notez également que le fait d’isoler vos combles est une belle façon de contribuer à la protection de la planète.

L’isolation des murs par l’intérieur

Indispensable pour réduire la sensation de froid en hiver, lisolation des murs par l’intérieur est une étape essentielle dans les travaux de rénovation énergétique. Elle vous permet d’éviter jusqu’à 25 % de déperditions d’énergie. Si vous optez pour une bonne isolation des murs pendant la construction ou la rénovation de votre maison, vous n’aurez pas à vous inquiéter des problèmes d’humidité. Chaque occupant de votre logement sera d’ailleurs ravi de vivre dans un milieu sain et propre.

L’isolation des ouvertures (fenêtres, portes, etc.)

L‘Agence de la Transition Écologique ou Ademe  a affirmé dans une étude qu’environ 15% des déperditions énergétiques d’un logement provenaient d’une mauvaise isolation de fenêtres, notamment de parois vitrées.

Lors de vos travaux de rénovation énergétique, pensez à isoler les différents accès à votre habitation pour consommer moins d’énergie. Pour ce faire, plusieurs solutions sont envisageables :

  • installez une fenêtre à double ou triple vitrage au lieu d’un modèle simple vitrage ;
  • isolez les points faibles de vos ouvertures, par exemple, les vitres, le bas de porte, les boîtes aux lettres, et même les serrures ;
  • installez des volets isolants.

L’isolation du sol

Pensez aussi à faire l’isolation de vos planchers bas afin d’éviter jusqu’à 10 % de gaspillage d’énergie en toute saison. Pendant que vous réalisez vos travaux de rénovation énergétique, l’idéal est de poser des panneaux isolants. Ces derniers peuvent être installés soit sur le plafond de votre cave soit sur celui de votre garage.

Les types d’isolants idéals pour votre logement en 2023

Utiliser un bon type d’isolant pour votre habitation vous préserve de l’inconfort thermique. D’origine végétale ou animale, cet élément joue un rôle capital dans l’augmentation de la valeur de votre bien immobilier. Pour bénéficier de nombreux autres avantages, veillez à bien choisir les types d’isolants adaptés à la configuration de votre maison et, bien sûr, à votre budget. Les choix sont diversifiés, mais vous pouvez prendre l’un de ces modèles :

  • les isolants minéraux :
  • les isolants biosourcés ou écologiques ;
  • les isolants synthétiques.

Pourquoi installer des systèmes de chauffage lors des travaux de rénovation énergétique ?

Il est tout aussi important d’inclure l’installation d’un nouveau système de chauffage dans votre projet de rénovation énergétique. En remplaçant un équipement électrique par un modèle avec un bon rendement, moins énergivore et moins polluant, vous n’aurez plus à vous soucier des grosses dépenses énergétiques qui s’affichent sur votre facture tous les mois.

Vous pouvez alors choisir parmi les systèmes ci-après.

Le chauffage au bois

D’après l’Ademe, le chauffage au bois constitue un moyen de chauffage moins coûteux par rapport aux autres options existantes. De plus, il se révèle performant à l’usage. C’est pourquoi ce système est très utilisé dans presque tous les foyers.

Disponible en plusieurs versions, le chauffage au bois est proposé en différents tarifs dans le commerce. Vous pouvez prévoir un budget entre :

  • 1 500 à 10 000 € si vous préférez utiliser une chaudière à bûches ;
  • 7 000 à 20 000 € avec une chaudière à granulés ;
  • 200 à 8 000 € pour l’achat d’un poêle à bois.

La pompe à chaleur

La pompe à chaleur fonctionne aux énergies renouvelables. Elle utilise ainsi de l’eau ou de l’air pour produire de la chaleur dans votre habitation. Efficace et économique, cet équipement de chauffage est disponible en plusieurs modèles :

  • les PAC eau/eau ;
  • les PAC air/eau ;
  • les PAC sol/eau.

Pour obtenir une excellente performance énergétique, une autre astuce pratique est d’installer, à part la pompe à chaleur, un plancher chauffant dans votre résidence.

D’autres types de chauffage

Outre les appareils de chauffage cités auparavant, les types de chauffe-eau suivants vous aident également à effectuer des économies énergétiques :

  • le chauffe-eau solaire individuel (CESI) : cet équipement est pourvu de panneaux solaires thermiques et son coût varie entre 5 000 et 7 000 €. Il s’appuie sur l’énergie du soleil pour chauffer l’eau dans votre cuve, ce qui représente un bon moyen d’économiser en énergie. La majorité des CESI a aussi l’avantage d’être éligible aux aides financières à l’amélioration énergétique ;
  • le chauffe-eau thermodynamique : proposé à un prix de 2 500 € en moyenne à l’achat et à l’installation, cet appareil est aussi économique. Il chauffe l’eau en utilisant les calories qui se trouvent dans l’air extérieur. Ce chauffe-eau vous permet ainsi de fractionner vos dépenses en eau chaude et d’alléger un peu vos factures d’énergie.

Les systèmes de ventilation à privilégier pour gagner en efficacité énergétique

Dans un projet de rénovation énergétique, les travaux de ventilation sont de mise si vous comptez améliorer la qualité de l’air au sein de votre logement. Ces opérations peuvent être réalisées, par exemple :

  • au moment où votre artisan remplace vos menuiseries extérieures ;
  • au cours des travaux d’isolation.

Les avantages de l’installation de systèmes de ventilation

Procéder aux travaux de ventilation est une occasion d’assainir l’air dans votre maison. Les polluants sont réduits et l’humidité bien évacuée. Par conséquent, les occupants ou les membres de votre famille jouissent d’une bonne qualité d’air, ce qui diminue les problèmes de gênes respiratoires.

Bénéficier de bons systèmes de ventilation à la maison permet aussi de réaliser des économies d’énergie importantes. Pensez à installer un système de Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) pour maintenir ce confort de vie à long terme.

Les types de systèmes de ventilation à installer

Sur le marché, vous trouverez deux types de VMC :

  • le VMC simple flux : conçu pour assurer une extraction d’air vicié vers l’extérieur du logement. Cet outil facilite aussi l’introduction d’air neuf à travers les ouvertures de la maison ;
  • le VMC double flux : un système de ventilation indispensable pour le préchauffage de l’air neuf. Si votre logement bénéficie d’une bonne isolation, le VMC double flux installé vous fera économiser beaucoup d’énergie.

Quelles sont les aides fournies par le gouvernement pour le financement des travaux ?

À l’heure actuelle, la France lutte contre un problème de précarité énergétique qui résulte, en partie, d’une mauvaise isolation de logement et d’un manque d’installation de chauffage. Suite à une étude menée par l’Observatoire national de la précarité énergétique, il s’avère que 5,2 millions des résidences principales en France sont des passoires thermiques.

Pour faire face à ces difficultés, l’État a mis en place de nombreuses aides à la rénovation énergétique qui se sont cumulées depuis l’année 2020. Ces dispositifs ont pour objectif de soutenir les foyers modestes pendant le paiement de leurs factures ou durant la rénovation de leurs maisons.

MaPrimeRénov’

Mise en place le 1er janvier 2020, MaPrimeRénov’ désigne la fusion de deux aides : Habiter mieux agilité (proposée par l’Anah) et le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique.

Cette aide a été créée à l’intention des particuliers propriétaires ou copropriétaires de logements âgés de plus de 15 ans. MaPrimeRénov’ est un dispositif permettant de financer une partie des frais de travaux de réhabilitation. Via ce moyen de financement, votre logement sera plus écologique, de quoi vous permettre de faire des économies d’énergie.

Le montant octroyé pour cette aide MaPrimeRénov’ varie selon les opérations à réaliser. Ces derniers peuvent concerner :

  • des travaux de chauffage comme le remplacement de chaudières électriques ou l’installation de poêles à granulés ;
  • des travaux d’isolation.

 

Bon à savoir :

Concernant le projet de loi de finances 2023 , l’État a pris la décision d’accroître le budget relatif à la rénovation énergétique des bâtiments. Les pouvoirs publics envisagent ainsi d’allouer 500 millions d’euros en plus à l’aide MaPrimeRénov’ en 2023.

MaPrimeRénov’ Sérénité pour les foyers aux revenus modestes

Conçue pour remplacer le programme Habiter Mieux Sérénité depuis le début de l’année 2022, la subvention MaPrimeRénov’ Sérénité permet aux particuliers propriétaires aux revenus moyens de financer leur projet de rénovation énergétique.

Cette solution peut vous être attribuée lorsque vous engagez un ensemble de travaux permettant un gain énergétique de 35 % au minimum. Toutefois, le montant à bénéficier n’est pas le même avec les ménages précaires et très précaires.

  • Les ménages très précaires ont droit jusqu’à 50 % du montant total des travaux de rénovation (HT). La subvention est ainsi plafonnée à 30 000 €. En totalité, les bénéficiaires peuvent recevoir jusqu’à 15 000 € s’ils ont de faibles revenus.
  • Quant aux ménages précaires, ils peuvent obtenir jusqu’à 35 % du montant global des travaux à effectuer (HT). En l’occurrence, la somme maximale à bénéficier est de 10 500 €.

À retenir : 

Pour réduire au minimum les dépenses liées aux travaux de rénovation énergétique de votre logement, vous pouvez cumuler les aides MaPrimeRénov’ Sérénité ou MaPrimeRénov’ avec les dispositifs suivants :

  • le taux de TVA réduit ;
  • le chèque énergie ;
  • l’Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ).

L’Éco-prêt à Taux Zéro

L’Éco-prêt à Taux Zéro est un autre dispositif permettant d’obtenir un prêt sans intérêt. En effet, l’État prend en charge les intérêts à payer. Vous pouvez alors vous adresser à votre banque pour demander un crédit maximal de 30 000 € dans le cadre de vos travaux d’amélioration énergétique. Le remboursement de ce type de prêt s’étend jusqu’à 20 ans.

L’Éco-prêt à Taux Zéro est destiné à tous, que vous soyez :

  • des propriétaires occupants ;
  • des particuliers propriétaires bailleurs ;
  • des copropriétaires.

Le taux de TVA réduit à 5,5 %

Si vous ne voulez pas vous engager dans un prêt immobilier, l’offre de taux de TVA réduit à 5,5 % pourrait vous intéresser. Cette aide vous sera fournie si vous faites appel à un artisan spécialisé dans la réalisation de travaux de performance énergétique.

Le taux de TVA réduit vous est proposé afin de vous aider à financer l’achat des matériaux nécessaires pour les travaux de rénovation énergétique. Il faut également noter que ce dispositif s’applique uniquement aux équipements éligibles au Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique.

Le Chèque Énergie

Utiliser un chèque énergie vous sera avantageux si vous avez besoin de financement pour réussir vos travaux d’amélioration énergétique. Cette aide vous permet de financer certains types de travaux d’économie d’énergie si vous faites partie des foyers les plus modestes.

Pour obtenir ce chèque énergie, les seules conditions à respecter sont les suivantes :

  • les travaux doivent être effectués par un agent certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) ;
  • vous devez déclarer vos revenus auprès du service des impôts.

En ce qui concerne le montant à recevoir, il varie entre 48 et 277 €, selon votre situation, notamment vos conditions de ressources.

Bon à savoir : 

Vous avez besoin d’autres astuces pour réaliser des économies d’énergie ? Avant de faire vos travaux de rénovation énergétique, appelez notre conseiller Affinicia au 09 74 48 55 16 (service et appel gratuits) et recevez des conseils pratiques à ce sujet. Ce service est joignable du lundi au vendredi de 9h à 18h.

FAQ

La rénovation énergétique implique la réalisation de différents travaux permettant d’optimiser les performances énergétiques de votre logement. Les tâches à effectuer concernent notamment :

  • l’isolation ;
  • la ventilation ;
  • le chauffage ;
  • la régulation du chauffage.

En 2023, les ménages à faible revenu pourront encore prétendre à des aides financières en cas de travaux de rénovation énergétique. La plupart des solutions de financement proposées en 2022 sont reconduites pour l’année 2023, à savoir :

  • MaPrimeRénov’ ;
  • MaPrimeRénov’ Sérénité ;
  • le chèque énergie ;
  • la TVA à taux réduit à 5,5 % ;
  • l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ).

L’Agence nationale de l’habitat (Anah) a regroupé l’aide « Habiter Mieux » et le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE) en une seule subvention. Ces dispositifs sont proposés aux ménages modestes afin de les aider à financer leur projet de rénovation énergétique.

Pour financer les travaux d’isolation des combles et des planchers, l’État a fourni aux ménages précaires l’aide Coup de Pouce Isolation. Celle-ci a été modifiée le 1er juillet 2021 pour mettre un terme à l’isolation à 1€. À compter de 2023, les ménages précaires et très précaires ne pourront malheureusement plus en profiter. Néanmoins, si les travaux ont été réalisés avant le 30 juin 2022, les bénéficiaires continuent à recevoir cette prime.

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